Pratiquer la médiation animale, c’est qualifications obligatoires

Chers lectrices et lecteurs,

Nous revoilà pour un nouvel article comme chaque semaine. Quelques fois les idées nous manquent, alors si vous avez des suggestions, des envies, des besoins d’informations, des articles à nous suggérer, n’hésitez pas à nous faire part de vos idées via notre page contact (clic) à qui on a redonné un petit coup de jeune récemment.

Nous voulions vous proposez un article qui nous vient du Québec. Cet article renvoie à des notions fondamentales à nos yeux. C’est l’occasion de rappeler notre positionnement par rapport à la médiation animale qui se développe de façon exponentielle ces dernières années.

  1. La question de la formation dans la pratique de la médiation animale et la zoothérapie est une des questions principale dans les mails qui arrivent à l’association. Voilà notre positionnement : il est nécessaire d’avoir un titre de thérapeute reconnu par l’état pour se dire « zoothérapeute ». Un kinésithérapeute, un ergothérapeute, un médecin, un psychologue, etc peuvent se dire zoothérapeute, ou faire de la thérapie assistée par l’animal. Cela ne veut pas dire que les autres personnes ne peuvent pas pratiquer la médiation animale, simplement elles ne pourront pas faire de la thérapie. Cela ne veut pas dire non plus que cela sera « moins bien » loin de là, seulement différent et complémentaire pour les équipes des structures du médico-social avec qui vous travaillerez. Une animatrice diplômée fera un travail d’animation de qualité contrairement à un kinésithérapeute par exemple. Alors qu’une animatrice ne saura pas faire faire les bons mouvements à une personne en rééducation et pourra peut-être lui faire mal sans le vouloir contrairement à un kiné. Dans la pratique de la médiation animale, c’est la même chose. Vous comprendrez qu’en toute logique un médecin et une animatrice n’utiliseront pas de la même manière leur chien en séance, cela dépendra de leur formation initiale. Même si tous les deux amènent des animaux au sein des institutions, ils ne font pas le même métier.
  2. Il n’est pas suffisant d’aimer les animaux pour faire de la médiation animale. Il faut au minimum avoir une formation dans l’humain pour pratiquer la médiation animale. Travailler avec des personnes en grandes difficultés ne s’improvisent pas, loin de là. Le faire serait mettre en difficulté ou parfois en danger les bénéficiaires et les animaux médiateurs.
  3. Il n’est pas suffisant non plus d’aimer les animaux et d’avoir une formation dans l’humain. Et oui, c’est une pratique professionnelle complexe, il faut une connaissance approfondie de l’animal avec qui vous souhaitez travailler, et surtout une formation qui vous permette de lier vos connaissances de l’animal et de l’humain : une formation en médiation animale ! Il en existe des privées plus ou moins sérieuses, et deux universitaires qui sont complémentaires : le Diplôme Universitaire sur la Relation d’Aide par la Médiation animale et le Diplôme Universitaire sur la Relation Homme Animal.
  4. Dernière chose, faites tester vos chiens avant de travailler avec eux sur le terrain (les chevaux je ne connais pas assez pour vous conseiller), tout comme la pratique professionnelle d’intervenant en médiation animale, devenir un chien médiateur n’est pas donné à tous les chiens. Loin de là. Votre chien peut être un amour chez vous, avec votre famille ou vos proches, cela ne veut pas dire qu’il aura les aptitudes nécessaire pour travailler auprès de public comme des personnes autistes ou Alzheimer.
  5. Quand vous aurez fait tout ça, dites vous qu‘il faudra encore être vigilent au quotidien dans votre pratique, vous adapter à chaque bénéficiaire et respecter ses symptômes, à chaque équipe pluridisciplinaire toutes différentes dans leur fonctionnement, à chaque famille unique dans son système de relation, et que le potentiel et les besoins spécifiques de vos chiens de travail devra être entretenu régulièrement.
  6. Et dernière chose importante à savoir dont on ne parle que trop peu. C’est un métier précaire, quand on gagne un SMIC pour travailler 60h par semaine on est chanceux.

Oui je sais, comme ça, ça donne envie mais l’objectif est de vous faire connaitre la réalité du terrain ! C’est une pratique professionnelle passionnante, mais comme pour toute passion, elle peut consumer et bruler si nous nous ne sommes pas in-formés.

Bref, voilà l’article en question qui a fait naitre cet article : Zoothérapie en prison: un outil pratique qui demande des qualifications

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3 Commentaires pour “Pratiquer la médiation animale, c’est qualifications obligatoires”

  1. 1Aurélie Bey

    très intéressant ton point de vue, que je partage complètement!
    la fin de l’article reflète parfaitement mon état d’esprit actuel: je n’intervient en zoothérapie qu’en complément de mon emploi d’infirmière à mi-temps, et ma question du moment est: si j’augmente mes interventions, comment continuer à faire des séances de qualité tout en gardant du plaisir, sans que le côté « financier » et « salaire à la fin du mois » prenne trop d’importance?
    et oui, conjuguer passion et réalité est souvent compliqué..

  2. 2Muriel Schneider

    Est ce qu’avec un certificat d’art-therapeute reconnu par le ministère du travail , on peut acceder à la formation de zoo thérapeute?

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