A la rencontre de Mme A dans ma pratique de la médiation animale

chien mediateur Gandhi et Mme AVous souhaitez suivre notre actualité ? Venez cliquer sur « j’aime » de notre page Facebook Coeur d’Artichien : https://www.facebook.com/coeurdartichien/Bonjour à tous,

Cela faisait longtemps que je n’avais pas partagé avec vous sur ce site un cas clinique.

Je vous présente Mme A. Il y a un peu plus d’un an l’infirmière d’une résidence pour personne âgée me contacte car il y a une résidente qui ne va pas très bien. Nous allons intervenir à son domicile. Elle m’est décrite comme irritable, parfois agressive. Cependant les professionnels qui l’accompagnent à son domicile ont remarqué qu’à chaque fois que Mme A croise un chien ou un animal dans le jardin de la résidence, son visage s’ouvre, elle revient à la réalité et est ouverte à la communication.

Nos objectifs de travail se sont centrés sur la stimulation, l’apaisement et l’ancrage à la réalité par la complicité de l’animal.

La première fois que j’ai rencontré Mme A. j’ai  pu voir de mes yeux l’effet que la présence de mon chien Gandhi pouvait avoir sur elle. En effet, il y avait un décalage important entre la description que m’avait faite les membres de l’équipe et ce que je voyais actuellement. Tant qu’elle n’avait pas vu Gandhi, son visage était fermé, à l’instant où elle a croisé son regard, sa transformation physique a été immédiate : elle s’est redressée dans son fauteuil, le sourire est apparu sur ses lèvres, ses yeux se sont mouillés d’émotions, et ces mots sont sortis de sa bouche « mon petit chéri ! ». Le langage analogique en dit long dans ces moments là. A cet instant Mme A ne glissait plus vers la mort, mais plutôt vers la vie et la douceur du poils de Gandhi. Voilà une bonne base pour démarrer notre travail.

Nous avons appris au fil du temps à nous apprivoiser avec Mme A. Découvrir ce triangle de communication entre nos trois singularités pour en faire un espace de communication. Mme A a son petit caractère, c’est ce qui la rend si attachante.

Au début de la prise en charge, j’ai commencé à travailler sur une stimulation de la mémoire à court terme et à long terme. La complicité avec Gandhi s’est vite installée. Au début de nos interventions, Mme A ne pouvait pas faire des taches cognitives de plus de 10 minutes. Je prévoyais 3 exercices courts. Puis au fil du temps sa capacité d’attention, en la présence de Gandhi, s’est accrue. La mémoire affective et émotionnelle ont pris le dessus. La complicité de Gandhi a réveillé un moteur puissant chez Mme A : la motivation ! Faire plaisir et prendre soin de Gandhi. Au fil du temps, un ou deux exercices de 15/20 min ont structuré nos séances sans que Mme A ne montre de signe de fatigue particulier. Étonnant parfois l’humain ! Par le plaisir et le coté ludique de la médiation par l’animal on permet parfois aux bénéficiaires de se dépasser, aller chercher leurs ressources là où ils pensaient ne plus en avoir.

Dans cette résidence, j’ai croisé un jour la directrice au hasard des couloirs. Elle m’a interpellée en m’expliquant qu’avec le tuteur de Mme A ils avaient fait un bilan sur son état général. Les équipes ont remarqué que depuis que Mme A bénéficiait de séances de médiation animale elle était plus calme et apaisée au quotidien. Ainsi j’ai pu valider mon hypothèse de travail : la présence d’un chien dans la vie de Mme A est presque vitale. La médiation animale lui permet de combler ce besoin irrépressible d’être en contact avec un animal pour se sentir mieux, sans devoir en assumer les responsabilités et les contraintes au quotidien qui la mettrait en difficulté.

Voilà parmi tant d’autres, une exemple de ce que nous pouvons travailler au sein de nos séances de médiation animale chez Coeur d’Artichien.

Bon week end à vous,

Aurélie Vinceneux pour Coeur d’Artichien

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