Mediation animale dans le New York Times

jeudi, 11 février 2010, 12:51 | Catégorie : Médiation par l'animal

Je vous ai mis il y a déjà plusieurs mois, un article de journal du New York Times en Anglais.

En voici la traduction en Français pour les francophones (merci val):

NewyorktimesThéories sur les animaux de compagnie :

Pourquoi sont-ils bons pour notre bien-être ?

Quand Chad, un Labrador retriever jaune est venu vivre dans la famille de Claire Vaccaro à Manhattan au printemps dernier, il était chargé d’une importante mission.

En tant que chien au service des personnes autistes, il devait protéger le fils de Claire, Milo, âgé de 11 ans, qui avait souvent des crises de colère ou qui essayait de s’enfuir lorsqu’il était en public.

Comme de nombreux animaux de compagnie, que ce soit des chiens ou d’autres animaux au service des gens, Chad a eu un effet immédiat, le genre qu’on remarque mais qui néanmoins doit être compris grâce aux études scientifiques. Et cela va bien au-delà du lien qui relie un chien et un enfant en public. « En l’espace d’une semaine, j’ai remarqué des changements énormes » raconte Claire au sujet de Milo dont l’autisme diminue la capacité à communiquer et à tisser des liens sociaux. Davantage de changements sont apparus au cours des mois suivants au fur et à mesure que ce lien se renforçait. Il est plus calme. Il peut rester concentré beaucoup plus longtemps . C’est comme si un nuage s’était dissipé».

Le Docteur Melissa Nishawala, Directrice clinicienne du service des troubles du spectre autistique à l’Hôpital pour enfants de New York, confirme qu’elle constate « un changement frappant » chez Milo, même quand le chien est simplement assis calmement dans la pièce.

«  Il a commencé à me raconter des histoires comme jamais il ne l’avait fait auparavant », ajoutant que la plupart d’entre elles concernent le chien.

Les changements sont tellement importants que Le Dr Nishawala et Claire parlent de supprimer certains des médicaments de Milo.

Les anecdotes concernant les bienfaits des animaux de compagnie sur la santé humaine, qu’ils soient au service des gens ou dans le cadre d’une thérapie, sont nombreuses.

Mais les études approfondies sont rares.

L’Institut National Eunice Kennedy Shriver de la Santé des Enfants et du Développement Humain, qui dépend des Instituts nationaux de la santé, se lance actuellement dans une étude pour voir si les animaux ont un effet tangible sur le bien-être des enfants.

En partenariat avec le centre de recherche en nutrition animale de Waltham (de la branche nutrition animale du groupe Mars), l’institut de la santé des enfants cherche des sujets d’études qui « mettent l’accent sur l’interaction entre les humains et les animaux ».

Il recherche en particulier des études sur la façon dont ces interactions affectent le développement et la santé, et si elles ont des effets bénéfiques en thérapie et sur la santé publique.

Il invite également à faire des recherches sur les raisons pour lesquelles les relations avec les animaux sont plus importantes pour certains enfants que pour d’autres et qui explorent la qualité des relations enfant-animaux tout en observant la variabilité des relations humain-enfant à l’intérieur de la famille.

L’intérêt de l’Institut National pour cette recherche remonte au moins à 20 ans. Valerie Maholmes, qui dirige la recherche sur le développement et le comportement de l’enfant à l’Institut de la santé des enfants indique qu’en 1987, lors d’une conférence qui rassemblait de nombreuses personnes sur les bienfaits des animaux sur la santé, les Instituts nationaux de la santé conclurent qu’il y avait besoin de plus de recherches spécialement sur le développement des enfants.

« D’autres sessions confirment le besoin de recherche mais la plupart des études portent sur les interactions négatives, comme la façon dont les animaux peuvent répandre des maladies », ajoute James Griffin, Directeur adjoint de l’Institut pour le développement et le comportement de l’enfant.

Le Centre de Waltham va développer ses propres programmes de recherche sur l’interaction entre les humains et les animaux, indique Catherine Woteki, Directrice des affaires scientifiques du groupe Mars. « Notre entreprise produit des aliments pour animaux et prodigue des soins aux animaux et nous souhaitons que cette relation reste forte. »

Les personnes qui travaillent avec les animaux attendent de ces recherches qu’elles viennent appuyer leurs observations.

A l’Hôpital des Enfants, dans le département d’Orange en Californie du Sud, par exemple, des douzaines de volontaires vont régulièrement rendre visite aux patients avec leurs chiens.

Les enfants traités pour des maladies graves sont souvent tristes ou atteints d’anxiété ou de dépression. « Les chiens leur remontent le moral », constate Emily Grankowski, qui supervise le programme de thérapie à l’hôpital. « Des patients qui refusaient de parler se mettent à parler aux chiens, ajoute-t-elle, et d’autres qui refusaient de bouger se déplacent jusqu’aux chiens pour les câliner ». Ainsi les animaux deviennent partie prenante du programme thérapeutique, particulièrement dans les domaines incluant la parole et la mobilité.

Le lien entre l’humain et l’animal dépasse l’intelligence et va droit au cœur et aux émotions et nous nourrit d’une façon unique, déclare Karin Winegar, dont le livre Saved : Rescued Animals and the Lives They Transform (Da Capo, 2008) raconte de telles interactions entre l’animal et l’humain. Nous avons vu cela du nord au sud, que ce soit des enfants handicapés dans un centre équestre en Californie ou une maison de retraite dans le Minnesota, où une femme atteinte de la maladie d’Alzeimer ne pouvait pas reconnaître son mari mais reconnaissait son chien chéri.

De tels constats ne sont pas nouveaux pour l’Autism Service Dogs of America (organisation qui regroupe les chiens d’Amérique entraînés pour aider les enfants autistes) qui est à l’origine de la rencontre entre Milo et Chad. Le directeur, Pris Taylor, déclare que « de nombreux enfants atteints d’autisme ne peuvent établir de relation avec un humain mais ils peuvent le faire avec un chien ».

Article du NewYork Times
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2 Commentaires pour “Mediation animale dans le New York Times”

  1. 1Anne-Marie

    Bonjour et merci pour la traduction!!!

    J’ai bien essayé moi même mais je m’y suis cassée les dents, mon anglais est bien trop approximatif.

    Merci encore.

  2. 2admin

    Merci Anne Marie. Il faut surtout remercier valérie, la traductrice officielle de cet article.
    Bon week end
    Aurélie Vinceneux – Fondatrice de l’association Coeur d’Artichien

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