La Directrice de l’association de médiation animale Cœur d’Artichien a participé à un colloque sur les adolescents en grande difficulté le 18 Novembre 2010 en Normandie. Elle a été invité par le CEF 61 (Centre Educatif Fermé), où elle est intervenue en collaboration avec Lætitia Médard de l’association Amadeïs pour animer des ateliers de médiation animale à but éducatif.

« De l’échec à la confiance en soi : c’est possible ! ou comment revaloriser l’image de soi chez les adolescents », était le thème de la Journée Arrêt sur Image du Pôle Enfance Famille Orne de Montjoie du 19 novembre dernier à Flers. Cette première édition a vu la participation de Jean-Marie PETITCLERC, Éducateur Spécialisé, Directeur d’association, prêtre, ancien conseiller auprès du Ministre du logement et de la ville et de Yannick LERESTIF, Directeur de la Mission Locale de Flers.

Ce colloque a été formateur et riche en rencontres pluridisciplinaires. Cette journée a commencé par un atelier animé par 3 psychologues et structuré sur la question suivante : Qu’est ce que vous entendez par estime de soi à l’adolescence ? Comment vous la travaillez ?

Nous avons constaté que la définition de la confiance en soi était selon la formation des professionnels très différente. Pour certains ,  c’est une prise de conscience sur ses capacités, ses impuissances. C’est aussi le sentiment d’avoir prise sur quelque chose.

En complément, d’autres professionnels ont exprimé le fait que l’estime de soi n’existe pas toute seule. Il ne faudrait pas s’arrêter aux faits, mais travailler avec le jeune sur le cheminement psychologique qu’il fait entre le passage à l’acte et le jugement par exemple. Accompagner le jeune, l’amener à réfléchir, à exprimer ce « quelque chose » qui s’est passé en lui durant le passage à l’acte et ce qu’il en fait aujourd’hui.

Des professionnels se sont questionnés sur l’effondrement de certains jeunes une fois qu’ils quittent le foyer, la structure qui les accueille. Est-ce que travailler sur la confiance en soi ne serait pas aussi préparer le jeune à l’autonomie ? Cet effondrement de l’adolescent n’est-il pas nécessaire pour certains jeunes pour mettre en place un nouveau cadre pour rebondir (notion de résilience) ? L’important pour le jeune, c’est qu’il puisse à ce moment-là puiser dans ses ressources acquises durant ces années de prise en charge.

L’animal médiateur n’aurait-il pas un rôle à jouer avec ces adolescents en grande difficulté ? Cette question a été évoquée durant l’atelier. Nous avons présenté la médiation animale, comme une carte supplémentaire pour aborder les adolescents en équipe pluridisciplinaire et leur permettre dans un cadre bien défini d’être valorisé et d’utiliser « l’animal comme ouverture à la communication ». L’animal sécurise, dans la majorité des cas, l’adolescent ce qui peut lui permettre d’atténuer certains mécanismes de défense, et se permettre de dire, d’exprimer un ressenti, une envie.

Chaque jeune est différent, chaque jeune a son histoire, comme dans tous métiers travaillant avec l’humain, ce qui crée à la fois sa richesse et sa complexité, c’est le cas par cas.

Lien : Association Montjoie