Je vous présente dans ce nouvel article sur le site de l’association de médiation animale Coeur d’Artichien (Nantes), un compte-rendu qui nous vient de nos amis québécois sur la transmission des zoonoses dans la pratique de la médiation animale.  Une zoonose du grec zôon, « animal » et nosos, « maladie » est une infection ou infestation naturellement transmissible de l’animal à l’homme et vice versa.

J’ai trouvé cet article sur le site RIMAAC de Véronique Voisin (Vétérinaire).

Cette question de l’hygiène est une question récurrente lorsqu’une institution souhaite mettre en place un projet de médiation animale dans son établissement. Il est important d’échanger et de continuer à informer les professionnels et les familles à ce propos.

En voici deux extraits :

L’introduction

« La présente a pour but de répondre à une question adressée au Comité des infections nosocomiales du Québec (CINQ) quant au risque de transmission d’un porteur de Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (SARM) aux autres patients par l’intermédiaire d’un animal utilisé dans un programme de zoothérapie dans un centre d’hébergement et de soins de longue durée. »

La conclusion

Nous sommes d’avis que le risque de transmission de SARM et d’ERV aux humains par des chiens et des chats utilisés pour des fins de zoothérapie est possible, mais peu probable. Quant aux autres zoonoses, le risque semble faible. De plus, les mesures préventives suivantes, si elles sont bien observées, peuvent réduire davantage ce petit risque infectieux (Duncan 2000).

• Un établissement de santé ne devrait en aucun cas utiliser des « nouveaux animaux de compagnie » pour des fins de zoothérapie à cause du risque élevé de zoonose.
• On doit s’assurer que tous les animaux de compagnie sont en santé, bien dressé et qu’ils sont adéquatement vaccinés.
• L’établissement de santé devra identifier les zones où les animaux ne pourront pas accéder.
• L’animal ne doit jamais venir en contact avec une peau qui n’est pas saine (plaies, sites chirurgicaux).
• Le personnel hospitalier devra se conformer aux pratiques préventives de bases et aux précautions de contact pour nettoyer un endroit de l’établissement contaminé par les excréments ou les excrétions d’un animal (selles, urines, sang, vomissure ou autres excrétions).
• Toute personne qui a eu des contacts avec un animal, avec ses selles ou son urine devra effectuer un lavage adéquat des mains en utilisant de l’eau et du savon ou un agent antiseptique.
• La formation du personnel est également une mesure importante pour réduire le risque de zoonose.
• Les établissements de santé devraient également se doter d’une politique concernant la zoothérapie. Cette politique spécifierait entre autres les conditions dans lesquelles un animal peut fréquenter l’établissement. De plus, toutes les mesures préventives qui viennent d’être énoncées pourraient être reprises dans cette politique.

Vous pouvez lire le document dans sa totalité : ICI