Les chats en médiation animale ?

Bonjour à tous,

J’avais envie de vous parler chat aujourd’hui… Lors des Automnales 2013 de Licorne et Phénix, nous avons entendu parler de chiens, d’ânes, de rongeurs, de chevaux, mais pas de chats ! Chez Coeur d’Artichien, nous utilisons Balou en séance individuelle. L’utilisation du chat en médiation animale est encore plus subtile et délicat que l’utilisation d’un chien. En effet, le chat « travaille » avant tout pour lui, non pas qu’il soit égoïste, il aime simplement sa petite personne, et fait ce qu’il a envie quand il a envie. On ne peut donc pas l’éduquer à aller vers les gens, sauter dans un cerceau, ou tout bonnement se coucher quand on lui demande, mais il y a énormément de chose possible à faire en séance, si le chat est d’accord. L’intervenant peut l’utiliser pour travailler sur les notions de liberté, de confiance, sur la relation, la qualité du lien etc.

On entend de plus en plus parler des signaux d’apaisement chez le chien de Rugaas, mais qu’en est-il du chat ? A-t’il des signaux d’apaisement comme le chien ? Comment nous dit-il qu’il en a assez ou qu’il n’a pas envie d’être caressé en dehors d’un coup de patte et d’un coup de dent ? Comment sait-on que notre chat ne subit pas nos caresses ou celles d’un bénéficiaire ? Pour essayer de répondre à cette question, j’ai trouvé un article sur le blog de Marine Grandgeorge qui elle même la trouvé sur le site maxisciences. Une étude récente essaie de répondre à cette question :

Les caresses, une source de stress pour votre chat ?

Une équipe internationale a évalué le stress ressenti par des chats domestiques vivant soit seuls, soit avec d’autres chats, dans des foyers ‘normaux’, et livre d’étonnants résultats… Si les chats figurent dans le top 3 des animaux de compagnie les plus appréciés, on est encore loin de bien les connaitre. C’est ce que révèle une nouvelle étude étonnante publiée dans la revue Physiology & Behavior. Au cours de ces travaux, des scientifiques de l’Université de Lincoln (Royaume-Uni), de l’Université de Sao Paulo (Brésil) et de l’Université de médecine vétérinaire d’Autriche se sont penchés sur le mode de vie de chats domestiques chez des particuliers possédant un, deux, trois ou quatre de ces félins.
Les chercheurs ont, en particulier, relevé les taux d’hormone du stress dans les excréments de ces animaux. Bien que le nombre de chats vivant dans la maison ne permet pas de prédire le niveau de stress de base, les chercheurs ont constaté que les jeunes chats (moins de 2 ans) vivants seuls étaient plus stressés que ceux vivant dans des grands groupes. « Nous avons choisi des ménages stables (…) et nous avons été très surpris par les résultats », commence le Pr Daniel Mills, de l’Université de Lincoln. « Beaucoup de gens ont des groupes de chats chez eux et (…) d’autres font valoir que (…) ce n’est pas bon pour le bien-être de ces animaux ». Alors mieux vaut-il avoir un seul chat ou lui trouver des compagnons ? « Notre recherche montre que ce n’est pas nécessairement le cas. Il semble même que, s’ils ne sont pas les meilleurs amis du monde, les chats peuvent être en mesure de s’organiser pour s’éviter sans être stressés », continue le Pr Mills, vétérinaire et comportementaliste. Laisser au chat le contrôle de son environnement.
Mais ce n’est pas tout ce qu’a révélé l’étude puisqu’elle a également montré que caresser son chat pouvait être une source de stress si l’animal n’aime pas particulièrement cela. « Très curieusement, nos données suggèrent que les chats qui tolèrent les caresses plutôt que de les apprécier ou qui n’aiment pas se faire caresser, semblent être les plus stressés. (…) Ce sont ceux qui doivent nous préoccuper le plus« , souligne le spécialiste. La présence d’autre chats, plus amateurs de caresses, dans la maison, peut d’ailleurs permettre aux individus les moins câlins d’éviter cette corvée. « Les résultats confirment également l’importance de s’assurer que [le propriétaire] donne à tous les individus le contrôle de leur environnement », poursuit le chercheur. « Donc, si vous avez plusieurs chats, vous devriez leur donner le choix de partager ou bien d’avoir chacun leurs propres zones spéciales pour manger, boire et faire leurs besoins« , conclut le Pr Daniel Mills.
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