Octobre 2013. La compagnie des animaux apporte beaucoup de bien-être. Elle peut même soigner, faisant d’eux les complices d’une thérapie réussie. Mais ils ne sont pas pour autant des objets. C’est libres et respectés qu’ils se feront volontairement les alliés d’une démarche réellement efficace.

Riches de leur compagnie
La compagnie des animaux est plus qu’une richesse, c’est un cadeau qu’ils nous font. En acceptant de partager avec nous un peu de tendresse et de complicité, ils nous ouvrent les portes de leur monde sans faux-semblants où le sentiment s’exprime sans tabou. Ce faisant, les tensions se dénouent, les esprits s’apaisent et les cœurs s’allègent… Leur seule proximité réconforte, les voir évoluer ou même dormir – calmes et empreints de sérénité – rassure et stabilise. Les voir jouer détend voire même fait rire, et leurs interactions sont un prétexte pour initier le dialogue avec nos prochains.

Libres…
La médiation animale doit être balisée. Il est si facile de transformer nos aimables compagnons en esclaves de nos désirs, asservis dans notre recherche de mieux-être. Alors, l’une des conditions fondamentales, doit être leur liberté. L’animal médiateur doit être libre d’initier ou de mettre un terme à l’interaction. Il doit aussi être libre… de refuser toute médiation ! Aucun traitement psychotrope ou dressage agressif ne doit être envisagé pour le rendre plus docile, plus enclin à la manipulation. Mais, ombre de lui-même, réduit à  l’état de marionnette ou de poupée de chiffon pourrait-on alors encore parler de médiation animale ? Libre, il devient aussi enjeu et apporte la fierté de s’être fait accepté par lui. Libre, il est acteur de la relation et choisit d’accorder son attention à celui qui, par son travail et sa patience, aura su gagner sa confiance. Libre, il devient un ami véritable avec lequel s’instaure un véritable partage.

Et respectés !
La liberté n’est pas tout. La bonhomie de certains pourrait facilement conduire à quelques excès. La relation doit bénéficier aussi à l’animal… Son intégrité physique et mentale doit être respectée en toutes circonstances. Bien-sûr, pas de coups, nulle violence ne doit être tolérée ! Mais des friandises ou de la nourriture inadaptée, dont il mangerait pourtant volontiers, peuvent le rendre malade. Ce serait là ne pas respecter son identité. Apprendre le respect de l’animal c’est aussi entrer en relation avec lui  comme un autre, un autre qui existe, qui ressent, qui a des besoins et des aversions. Apprendre à respecter l’animal c’est comprendre qu’il n’est pas objet, que les actes ont des conséquences et que le contact, auquel on aspire, se mérite. Dans certaines pathologies mentales, c’est un premier pas fondamental pour s’ouvrir aux autres…

Chatipi : un exemple
Avec Chatipi, One Voice propose un mode inédit de médiation animale basée sur ses principes fondateurs de non-violence. Le premier Chatipi, construit au sein d’une maison de retraite, permet de réunir les générations autour du chat, notamment en proposant aux écoles de le visiter. Mais il offre aussi la possibilité de mise en place de projets thérapeutiques, en particulier pour les malades d’Alzheimer. La mise en place, par exemple, d’un rituel de nourrissage peut devenir un marqueur temporel important… C’est aussi une motivation pour sortir et marcher un peu, ce qui a une importance cruciale dans le maintien en bonne santé des personnes âgées. Et avec des chats sans abri, qui ont trouvé avec Chatipi un lieu où il fait bon vivre et où ils sont libres et respectés, la médiation animale devient vecteur de mieux-être pour tous, sans discrimination…

Pour plus d’informations : http://chatipi.one-voice.fr/la-mediation-animale-a-lheure-de-la-non-violence/#sthash.R11DufmS.dpuf