Cher(e)s lectrices, chers lecteurs,

On vous l’a promis depuis plusieurs semaines, on vous a présenté une partie de son équipe de partenaires poilus « Quatre grandes oreilles chez Coeur d’Artichien » en Avril. Aujourd’hui c’est à l’humaine de se présenter à vous. Sophie éducatrice, vient vous présenter son parcours, son cheminement, pour  aujourd’hui pratiquer la médiation animale avec ses chiens et ses deux lapins. Nous vous souhaitons une belle rencontre avec Sophie, qui se livre à vous avec une belle authenticité.

L’Equipe Coeur d’Artichien

Patience ton heure viendra… !

Qui a eu un rêve d’enfant qu’il a cru à jamais perdu ? Quelque chose d’irréalisable à une époque, laissant un goût d’inachevé. Mais bien des années plus tard, il suffira d’une succession de rencontres, pour qu’il ressurgisse encore plus puissant et coloré !

Bébé, je pointe déjà du haut de ma poussette, tout être doté de poils et de plumes. Je leur réclame à cor et à cris des caresses, au grand désespoir de mes parents. Puis petite fille, je passe mes grandes vacances dans la ferme de mes grands-parents. Citadine, cette ferme est pour moi pédagogique. J’y apprends une autre façon de vivre, auprès d’animaux en petite quantité, bien traités, même si leur fin est tragique, elle est pensée avec respect. Je comprends leur mode de vie, et leurs émotions. Les récits de Fontainebleau de mon grand-père me captivent, moi qui passe des après-midis au milieu de troupeaux de chevaux. A 8 ans, je mène la vieille jument, une Boulonnaise au caractère bien affirmé ; la fierté de mon grand-père. A 14 ans, mes parents m’autorisent à monter à cheval en club, et je rêve déjà de travailler avec l’animal de manière bienveillante. Baignée par les émissions de 30 millions d’Amis et les actions percutantes de Brigitte Bardot, à 16 ans, je m’occupe avec des amies, de la défense d’équidés maltraités, et j’adopte un amour de croisé labrador noir, en provenance de la SPA. Après le BAC, c’est un grand dilemme !

A l’image des débuts d’Handicheval, je souhaitais travailler en relation d’aide, auprès d’humains, assistée par l’animal. Dure réalité, ce
métier n’existe pas en France ! A mon grand regret, j’abandonne ce rêve.

30 années plus tard. J’ai construit ma vie : un métier dans le médico-social, quelques formations humaines, une famille et une ribambelle d’animaux. En congés sur le littoral, juchée sur mon cheval de vacances, je suis intriguée par une drôle de scène : « Un homme souriant, aux gestes précis et attentionnés, tient une monture sur laquelle est allongé un enfant, qui, bercé par son pas, rit aux éclats en regardant le ciel…. ». La décontraction et l’harmonie de cette triade est pour moi une révélation ! Je rejoins très vite ce moniteur d’équitation adaptée et deviens bénévole au sein de son association. Equithérapeute ? J’aime, mais je ne suis pas du milieu… !

Mais alors ? Une vieille obsession me taraude : j’aimerais tant élargir mon champ professionnel, tout en travaillant avec mes deux jeunes Cavaliers King Charles. Leur donner une vie bien remplie, où se conjuguent partenariat de travail et loisirs en famille. Un heureux hasard ? Aurélie Vincenneux fait une démonstration avec son chien. LA MEDIATION ANIMALE, mon vieux rêve a donc un nom ! Quelques mois plus tard, je m’inscris à la formation CLEMA à Nantes. Je postule à Coeur d’Artichien et je suis embauchée à temps partiel dans la foulée. Pour moi, ce métier ne s’improvise pas. Aussi, je m’appuie sur mon expérience d’éducatrice pour teinter et enrichir mes séances de médiation animale.

Créativité, enthousiasme, et douceur sont au rendez-vous ! Je suis également formée à l’observation et à l’analyse de la pratique. Depuis, chaque séance est vécue comme un moment authentique et unique. Je suis très fière de mes animaux ! Pour moi, la MA est une véritable leçon de vie pour tous, libérant à travers l’animal, un peu plus d’humanité chaque jour.

Sophie Montiège,

Intervenante en médiation animale pour Coeur d’Artichien