Bonjour à tous,

Voici un retour réclamé par plusieurs d’entre vous, sur la formation organisée par l’AZCO que j’ai suivi à Dijon début Octobre 2012. C’est une formation qui a plusieurs objectifs, apporter connaissances théorique et pratique sur la manière de mettre en place un programme de médiation animale au sein d’un service d’hémato-oncologie pédiatrique ?

Plus j’avance dans mes expériences professionnelles et plus je me rends compte que tous les projets que l’on met en place dans les institutions quelles soient privées ou publiques ont le même point de départ : une rencontre humaine.

 Au fil de quelques recherches sur internet, je suis un jour tombée sur un article de presse parlant d’une association qui travaillait avec ses animaux dans un hôpital d’enfants. Cela a attisé ma curiosité. Vous pouvez retrouver ces articles ICI et LA.

J’ai décidé de vous en faire profiter en publiant cet article sur le site de Coeur d’Artichien. Christine Levant, la fondatrice de cette association, a su que j’avais mis l’article sur mon site, m’a envoyé un mail pour me remercier et la rencontre a eu lieu.

Lors de la formation, Christine a partagé avec les 12 étudiants présents pour cette première promotion, son travail avec passion et émotion. Elle nous a apporté :

• des connaissances sur l’oncologie pédiatrique et les conséquences psychologique, physiques, sociales de la maladie
• des connaissances sur la mort de l’enfant à laquelle nous sommes confrontés dans ses services,
• les procédures à suivre pour faire rentrer des animaux au sein d’un hôpital d’enfants,
• elle nous a sensibilisé aux bonnes questions à se poser avant d’envisager un projet en médiation animale avec ce public si particulier,
• et nous avons passé une matinée au sein du CHU avec les enfants pour découvrir cet espace de parole, une bulle d’oxygène au milieu de ce service hospitalier.

Après être déguisées en cosmonautes des hôpitaux, nous avons rencontré en petit groupe les enfants. J’ai ressenti la même chose que lorsque je suis allé à Fleury Mérogis au CJD, on oublie vite où nous sommes. Nous sommes avant tout devant des enfants, avant d’être devant des enfants malades. Les rires d’enfants fusent, les sourires, les mains qui se délient dans les poils, chaque enfant a sa manière de rentrer en lien avec l’animal qu’il va pouvoir soigner en fonction de sa singularité et de sa façon à lui de vivre sa maladie. Cela parait simple comme ça, en étant dans un cadre d’intervention de zoothérapie déjà établie, mais soyons réalistes, il y a un travail de titan qui a été abattu par les membres de l’association pour construire ce projet. Quelle énergie ! Pour pouvoir travailler avec ces enfants dans de bonnes conditions, il faut être au clair avec son rapport à la mort et la maladie. Bien se connaitre, connaitre ses limites, c’est à mon sens le B.A ba dans notre métier de relation d’aide. Cela me semble encore plus vrai, avec ce genre de population pour trouver une bonne distance professionnelle.

Cette position active de « prendre soin de » que l’on a l’habitude de rencontrer dans les programmes de médiation animale, prend alors tout son sens dans ce contexte hospitalier. Avec un étudiant, nous nous sommes pris au jeu, et avons parié des feuilles d’endive avec les enfants pour savoir si de Malabar ou Tagada allait gagner la course de la balançoire magique. Une bulle d’oxygène, une bulle de jeu, une bulle de vie !

De cette aventure, j’ai retenue deux choses :

• une phrase, qui fera écho à certains des lecteurs ici, « être sérieux sans se prendre au sérieux » et
• de belles rencontres humaines.

Le projet Caresse pour un Sourire, a à mon avis de beaux jours devant lui et nous espérons pouvoir lui faire honneur à moyen ou long terme. En attendant, nous digérons lentement la formation reçue pour construire un projet dans ce sens !

Pour plus d’informations sur cette formation, rendez vous sur : http://www.coeurdartichien.fr/?p=2662 ou sur le site d’AZCO.

Au plaisir d’échanger !

Aurélie Vinceneux